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Diplômée de l’ESSEC en 1989, je me sentais attirée par l’opérationnel et le contact direct avec le client. C’est pourquoi, bien que ce segment fut très peu en vogue à cette époque, je choisis le retail. J’ai ainsi fait partie de la première promotion de grandes écoles à intégrer les GALERIES LAFAYETTE. J’y ai exercé les fonctions d’acheteuse lingerie, puis prêt à porter, et acquis le B.A-BA ainsi qu’une culture mode.

J’ai rejoint le groupe ETAM en 1994 où je suis restée 11 ans. Tout d’abord, au sein de la division ETAM PRÊT à PORTER où j’exerçais le métier de chef de produits puis de chef de groupe jusqu’en 1999. Ensuite, je pris les fonctions de Direction des Achats, du style et de la qualité au sein de la division ETAM LINGERIE, en charge des marchés France, Espagne, Belgique et Italie. Cette expérience fut très structurante dans ma carrière. Ce groupe, à l’époque leader sur son marché, m’a enseigné tous les fondamentaux de la performance retail, en termes de gestion achats, approvisionnements et sourcing. J’y ai de plus acquis une culture managériale tournée vers la performance, la réactivité et l’innovation.
 

Ce fut ensuite l’aventure VIVARTE et ma rencontre avec Georges Plassat. J’ai fait partie du groupe des 12 managers à ses côtés lors du premier LBO en 2004. J’ai tout d’abord exercé la fonction de numéro 2 chez KOOKAI aux côtés de Jacques Levy, avec qui nous avons mené le très joli redressement de la marque dès mi-2005 avec un retour à la rentabilité en 2006.​

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En 2007, suite à son rachat par le groupe, je prends la direction générale de NAFNAF, 240 millions de chiffres d’affaires, 1600 salariés, puis en deviens la présidente en 2009. Mon challenge était de prendre la succession des deux frères fondateurs, de repositionner la marque qui s’était perdue, de moderniser l’organisation et d’assoir la rentabilité sur la performance retail car l’activité wholesale était en perte de vitesse. Dès 2009, la marque retrouve sa place unique sur le marché et l’EBITDA croît de 10 millions. Cette expérience est sans doute ma plus belle aventure humaine et managériale: un Comex de choc et des collaborateurs enthousiastes et confiants qui nous aident à avancer vite. J’ai, à cette occasion, pu parfaire ma connaissance des marchés internationaux ; spécifiquement l’Europe de l’est et l’Amérique du sud.

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​​​Je quitte Vivarte en juillet 2013 pour rejoindre le groupe GERARD DAREL en tant que présidente dont l’actionnaire était le fonds d’investissement Advent. Je choisis ce projet car la marque est belle, internationale. Mais elle n’a pas su s’adapter à la nouvelle concurrence sur le segment du luxe abordable. Elle perd 10% de clientes par an, elle a vieilli, son ebitda s’est effondré de 35 millions en 2008 à 12 millions en 2013. Gérard Darel est aussi très endettée et en bris de convenants depuis 2012. Mon Comex est constitué en 3 mois et nous mettons rapidement en œuvre la transformation de l’entreprise, avec en toile de fond des négociations très tendues avec les créanciers. Finalement, nous manquons de temps et pour protéger la société je dois déposer le bilan. Un plan de cession est mis en œuvre qui aboutit à 3 offres qui sauvegardent 85% des effectifs, refinancent la société et annulent la dette.